Je remarque depuis l'avènement des nombreuses pages Facebook en lien avec l'enseignement des mathématiques toutes sortes de partage: les gens demandent souvent des tâches d'évaluation du type "Avez-vous une CD1 qui traite des solides, des fonctions et de la relation de Pythagore" par exemple. La motivation première n'étant pas l'apprentissage mais bien l'évaluation. Également, il y a les "modes" qui passent souvent rapidement. Je parle entre autre des Doodle Notes. Je me suis déjà prononcé sur cet élément et je n'y reviendrai pas. Et depuis l'année dernière, une belle initiative du GRMS avec sa session de création où l'association invite des enseignantes et enseignants à venir créer pendant 2 jours. Une initiative qui est vraiment intéressante ou l'on se prépare avant de se rencontrer pour créer.
Depuis 22 ans que je partage ce que je fais à travers ce site web. Les présentations lors de mes formations sont toujours disponibles. En devenant Desmos Fellow j'ai décidé de prendre de mon temps personnel avec l'aide entre autre de Frédéric Ouellet, Guy Gervais, Mélanie Boucher, Annie Fillion, Stéphanie Rioux, François Pomerleau et Stéphanie Boucher pour la traduction des activités de Desmos en français et disponibles sur le site desmosfr.ca. Il est important pour moi de partager les bonnes idées. Et de collaborer avec des collègues pour le bien de l'ensemble de la communauté mathématique, c'est ce qui fait la force de la communauté.
Cependant, je ne crois pas au partage à tout prix. Je crois qu'il faut être critique sur ce qui est partagé sur les réseaux. Certains diront que lorsque l'on voit quelque chose qui ne fait pas notre affaire nous pourrions seulement passer. Ce n'est pas mon avis. Il est de notre devoir à tous de dire de la bonne façon lorsqu'une activité ou un document ne tient pas la route selon nous et en expliquer les raisons. Une démarche constructive dans le but d'avoir une discussion honnête sur l'activité ou le document.
J'invite les gens à partager sans retenue. Mais je crois qu'il faut être prêt à faire face à la critique constructive, aux changements possibles, aux améliorations. Je suis le premier à accepter qu'on critique ce que je fais. Je me remets constamment en question. Je n'ai certainement pas la vérité absolue mais j'ai une opinion, certains diront que j'en ai trop. Probablement que ma passion de l'enseignement des mathématiques est un peu intense. Je suis prêt à vivre avec cette passion qui m'habite et qui fait en sorte à l'occasion que cela puisse donner des débats un peu plus houleux.